Dans le cadre du projet « Appui à la politique communale d’accès à l’eau potable et à l’assainissement de la ville de Koupéla » financé à 60% par le Fond Eau du Grand Lyon et la fondation Véolia et pour 40% par la commune de Koupéla et le comité de jumelage Grigny- Koupéla qui a la délégation de gestion de la coopération décentralisée de la ville de Grigny, il était prévu trois forages. Après des études géophysiques préalables, et l’attente de la fin de la saison des pluies fort longue cette année et qui rendait les mauvaises pistes menant aux villages sélectionnés impraticables pour les gros engins de la société de forage, les travaux ont commencé le 8 décembre 2014.
Il faut rentabiliser le matériel, on travaille nuit et jour, 7 jours sur 7. Forage à Kamsaoghin.
Au village de Kamsaoghin situé à une vingtaine de kilomètres du centre de Koupéla, l’eau n’a coulé qu’à la deuxième tentative. Les femmes du village se réjouissent, elles ont un forage pour elles et ne seront plus obligées de se rendre à celui de l’école, à un bon quart d’heure de marche et qu’elles ne pouvaient utiliser qu’en dehors des horaires scolaires. Au village voisin de Tiniwako, après deux forages négatifs à 75 puis 90m, l’entreprise a jeté l’éponge. Ici, les femmes vont continuer à partir pour la corvée d’eau avant le lever du soleil et attendre dans la file plusieurs heures. Il leur a été promis que leur village serait prioritaire pour la réalisation d’un prochain forage mais il faudra trouver un site favorable.
Du coup, il a été décidé de reporter le forage sur un autre village prioritaire et les habitants de Gargaoua Peuhl (environ 5 km au sud de Koupéla ville) ont pu se réjouir quand ils ont vu arriver le camion de forage et encore plus quand 2 heures plus tard l’eau a coulé en abondance.
Gargaoua bénéficie du forage. Commencé il y a 2h, l’eau coule déjà.
Les notables du village observent les travaux.
A Toulgou, village de potières qui jouxte la ville, il n’y a eu aucun problème, le premier essai fut le bon.
Après le travail de forage, une autre équipe de l’entreprise a construit les superstructures maçonnées et installé les pompes à motricité humaine. A la veille de Noël tout était achevé. Les femmes de ces trois villages voient leur corvée d’eau facilitée mais cela reste une corvée par le temps qu’il faut y consacrer et par l’effort physique : pomper puis porter deux plutôt que un bidons de 20 litres ou pousser la charrette chargée d’un fût métallique de 200 litres ce n’est pas une mince affaire. Et puis il reste la déception des habitants de Tiniwako et les attentes de forages pour plusieurs dizaines de villages ou quartiers. Il faudra encore du temps pour que l’objectif national d’un forage pour 300 habitants et distant de moins de 500 mètres des habitations soit atteint à Koupéla.
Abreuvoir du forage de Toulgou.
Les femmes de Kamsaoghin à la corvée d’eau.
Bernadette BOREL
Merci à Fernand SOUBEIGA pour la documentation et à Léonard ZOUNGRANA pour certaines photos.
