Couleurs d’Afrique 2013, pour réchauffer un printemps en retard.

Toute la semaine précédant le 23 mars le ton était déjà donné, un peu d’Afrique se faufilait dans Grigny pour éclairer un printemps bien timide. A la crèche on modelait des animaux de la savane et on confectionnait un parc animalier avec girafes, crocodiles et autres, en carton coloré. Au centre de loisirs les enfants se lançaient dans la confection de masques inspirés par l’Afrique. Certaines classes étaient invitées par le service culturel municipal, à un spectacle de contes. A la médiathèque, décorée avec des pagnes, batiks et objets d’artisanat, prêtés par le comité de jumelage, les livres tant pour adultes que pour les jeunes autour du thème de l’Afrique, étaient mis en valeur.

Et puis le 23, en fin de matinée, toujours à la médiathèque, Joël Toussaint et Yannick Louis donnaient un avant goût de leur spectacle Twa fwa bel kont. Occasion aussi pour le comité de jumelage de présenter ses activités aux personnes venues faire provision de lecture en ce samedi matin.

A la médiathèque, Mélanie explique les actions du comité de jumelage.

A la médiathèque, Mélanie explique les actions du comité de jumelage.

L’après midi, chacun a pu selon ses goûts

  • assister à la projection du film  Le Mandat d’Ousmane Sembene (1923-2007), écrivain et cinéaste sénégalais, le « père du cinéma africain », homme à la vie riche et contrastée : tirailleur sénégalais pendant la deuxième guerre mondiale, docker, maçon… à Marseille dans les années cinquante, militant syndical…. et grand animateur du FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou) jusqu’à sa mort.
  • participer au conte musical et théâtralisé Twa fwa bel kont qui a ravi grands et petits.
  • faire son marché et surtout échanger avec Artisans du Monde de Vienne et leur stand de commerce équitable (café, thé, chocolat, épices, céréales, etc … d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du sud) ; ou se faire vanter les bienfaits du karité par Pascal Compaoré de Karité Nature ; Patrice Mabari n’a pas lésiné sur son temps pour expliquer les masques « carte d’identité » de l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo) qui permettaient de connaître la position sociale de chacun. Sylvain, le libraire de La Voie aux Chapitres, proposait un vaste choix d’ouvrages, pour tous les âges, de littérature africaine ou autour de l’Afrique. Lui non plus n’a pas plaint son temps pour conseiller et échanger. Et puis il y avait le stand du comité de jumelage avec de nombreux objets d’artisanat provenant en majorité du Burkina Faso.
    Pascal Compaoré de Karité Nature.

    Pascal Compaoré de Karité Nature.

    Patrice Mabari de l'association Tila, expliquant les fonctions des masques

    Patrice Mabari de l’association Tila, expliquant les fonctions des masques

     

  • Le repas, un couscous succulent,  préparé par le groupe Almara (voir leur blog sur ce site) a rassemblé 120 convives, heureux de se retrouver ou de faire connaissances.
  • Enfin , le concert a permis de clore la journée dans l’allégresse des rythmes et des sons : le groupe Jahkasa du Burkinabé Karim Sanou a entrainé les spectateurs vers une Afrique musicale métissée.

Couleurs d’Afrique, c’est un gros travail de préparation mais pour une journée de partage, échanges, découvertes, chaleur humaine et musicale. Goût, couleurs, formes, sons, écriture…. de nombreux aspects de la culture d’un petit morceau de l’Afrique de l’ouest, culture aussi métissée, diversifiée par des apports d’autres continents, s’invitent à Grigny pour réveiller le printemps mais surtout enrichir tous les participants.

Bernadette Borel

 

 

Publié dans 2.Couleurs d'Afrique | Laisser un commentaire

Nouvelles de Koupéla avec Radio Kourita, février 2013

Le bâtiment de radio Kourita

Le bâtiment de radio Kourita

Koupela dispose de deux stations de radio : Radio Kourita dont le président est Raymond DIAO et Radio Maria Burkina (radio religieuse) présidée par l’ancien président du comité local de jumelage Lazare TOUGMA.

Durant notre séjour à Koupela du 5 au 16 février 2013, nous avons pu visiter ces deux radios et rencontrer leurs dirigeants et animateurs. Deux entrevues très instructives qui jouent un rôle primordial dans les infos de la commune de Koupela et de la province du Kouritenga.

André Fabre, Lazare Tougma président de Radio Maria et Léonard Zoungrana président du comité de Koupéla.

André Fabre, Lazare Tougma président de Radio Maria et Léonard Zoungrana président du comité de Koupéla.

La grille des programmes s’étend de 5 heures à 23 heures chaque jour de la semaine. Les infos sont données en langue morée et en français. Les émissions sont très variées : de la musique bien sûr, des nouvelles de la commune et de la province, des infos en direction du monde rural, des femmes, des infos sportives, contes et légendes, paroles de rues, des reportages et de la musique religieuse pour Radio Maria.

Radio Maria s'est dotée d'un studio moderne

Radio Maria s’est dotée d’un studio moderne

1495

André Fabre présente l’action du Comité de jumelage à Radio Maria, en présence du prêtre directeur de la station.

 

IMG_0917

Raymond Diao, directeur de Radio Kourita, entre le technicien à droite et L.Zoungrana, président du comité de Koupéla à gauche.

Nous avons demandé de recevoir, de temps en temps, des nouvelles de Koupela que nous pourrions porter à la connaissance des lecteurs du Portail des solidarités. Nous sommes très heureux d’inaugurer aujourd’hui, le premier reportage de Radio Kourita en provenance de Koupela. Que le président et les animateurs de Radio Kourita en soient chaleureusement remerciés.

Nous comptons bien renouveler plusieurs fois dans l’année ce genre d’informations.

 André Fabre : président du comité de jumelage Grigny-Koupéla.radio Kourita_NEW

Installation des nouveaux maires dans les communes.

Les conseils municipaux issus des élections du 2 décembre 2012, ont élu les maires. A Koupéla, Simplice Dambré a été reconduit à la tête de la commune.

Lors des élections législatives qui se sont aussi déroulées le 2 décembre 2012, Franceline Naré du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP, parti au pouvoir) et Rabi Yaméogo de l’Union Pour le Changement (UPC, , parti arrivé en 2ème position aux législatives) ont été élus pour représenter le Kouritenga à l’Assemblée Nationale.

Séminaire sur la lutte contre la traite des personnes.

Le 8 février 2013 s’est tenu à la maison de la femme de Koupéla un séminaire portant sur la lutte contre la traite des personnes. D’après la communication du directeur régional de l’action sociale, Abdoul Mamadou Bassoualet, les enfants des rues sont nombreux au Kouritenga. En 2010 on en a recensés 162 à Pouytenga et 118 à Koupéla. C’est principalement parmi eux que recrutent les personnes exploitant les enfants par le travail.

Le juge Bamogo du tribunal de grande instance de Tenkodogo (capitale régionale) a expliqué la loi du 15 mai 2008 destinée à lutter contre la traite des personnes.

 Bilan de la première année de l’action ECOSAN

L’atelier bilan de l’action Ecosan s’est tenu le 12 février 2013 à la mairie de Koupéla. Ce projet financé par l’Union Européenne concerne 20 villages de la province : on propose aux ménages la construction de latrines permettant de recueillir les excrétas pour servir de fertilisants. Après une année, 1 000 latrines (50 par villages) ont été réalisées par des maçons formés dans le cadre du projet. Les difficultés signalées sont la lourdeur des procédures administratives pour le déblocage des fonds et les limites de la zone d’intervention à 20 villages.

0958

Toilettes ECOSAN dans le village de Toulgou. Les excrétas sont récupérés par une trappe à l’arrière. Les urines sont conservées 6 mois dans un bidon fermé avant d’être utilisées comme fertilisant.

Pour la deuxième année, il est prévu la réalisation de 1 000 nouvelles latrines et la formation des bénéficiaires à l’utilisation des fertilisants.

Visite d’une délégation du comité de jumelage Grigny-Koupéla

Du 5 au 16 février une délégation de Grigny a séjourné à Koupéla (voir articles sur le Portail).

Atelier Super Potager  de l’OCADES

Le 23 février un atelier a réuni des responsables de l’OCADES (équivalant local du Secours Catholique) de Koupéla et une délégation du Secours Catholique de Strasbourg, leur bailleur de fonds. Ils ont fait le bilan des 3 jardins potagers pilotes de la paroisse de Koupéla et envisagé la vulgarisation de la technique. Une convention de 5 ans a été signée entre l’Ocades et le Secours Catholique (Caritas) Alsace.

Informations résumées par Bernadette Borel

 

 

Publié dans Actualité | Laisser un commentaire

LES POTIERES DE TOULGOU

Canaris en attente de cuisson.

Dans les villes et les villages du Burkina, nombreuses sont les femmes qui exercent une activité artisanale pour se procurer un revenu qui leur permettra de payer la cotisation et les fournitures scolaires de leurs enfants, les vêtements, les soins de santé de la famille et d’améliorer la nourriture quotidienne avec des condiments pour la sauce ou parfois quelques légumes. En effet, traditionnellement le père se contente de fournir à sa ou ses femmes, les céréales qui sont la nourriture de base.

Certaines fabriquent du dolo, la célèbre bière de mil que les voisins viennent consommer en échangeant nouvelles et palabres ; d’autres tissent, fabriquent du savon, font de la culture maraichère comme l’envisagent les femmes de Naftenga, un village de la commune de Koupéla : elles attendent avec impatience que la commune finance le forage qui leur permettra d’utiliser le matériel pour la culture au goutte à goutte que leur a procuré l’association Rêves d’Ecole.

Chaque femme à tour de rôle extrait l’argile avec un pic.

A Toulgou, un village de la commune de Koupéla,on est potière, tout simplement car il y a  à côté du village, un gisement d’argile propre au façonnage de canaris, ces grands vases qui servent principalement à conserver les liquides. Le travail est dur et demande beaucoup de savoir faire : il faut commencer par extraire la terre. Chaque femme à tour de rôle descend dans le trou et avec un pic récolte de l’argile, remplit un récipient et quand elle est fatiguée, remonte sa terre qu’elle va déposer sur son tas et laisse la place à une autre. Cette extraction peut être dangereuse si on creuse trop sous un surplomb, il y a quelques années, un effondrement a provoqué la mort d’une femme.

Il faut éviter que se forme un trop grand surplomb. Chaque femme a son tas.

Les potières travaillent le matin quand il ne fait pas encore trop chaud mais la tâche peut se poursuivre alors que le soleil est déjà bien haut. Il faudra ensuite écraser la terre, la tamiser. Le façonnage se fait dans la concession (unité d’habitation d’une famille, composée de plusieurs cases autour d’une cour). Des sortes de moules demi sphériques ont été creusés et servent au modelage et au calibrage.

Cette demi.- sphère creusée dans le sol sert au modelage de la poterie.

Canaris en cours de séchage.

Quand on a un nombre suffisant de pièces réalisées, on passe à la cuisson : elle ne se fait que quelques fois par an, une dizaine pour les plus productives. Les pièces sont posées sur un lit de bouses de bovin et de bois, couvertes de brindilles et d’herbes sèches. La combustion ne dure que quelques heures. Ces canaris seront vendus sur le marché de Koupéla.

Malgré la multiplication des récipients en plastique, ces vases d’argile continuent à être appréciés car ils conservent l’eau de boisson fraiche.

Nous remercions la famille qui a accepté de nous expliquer ce travail et Joseph Dambré qui nous a guidés dans le village.

Bernadette Borel

Le combustible pour la cuisson.

Enfant se désaltérant avec l’eau du canari près de la case de sa mère. Grâce à la porosité du vase, l’eau reste fraîche.

Publié dans Actualité | Laisser un commentaire

COULEURS D’AFRIQUE

Après le désormais célèbre Salon des Vins de Grigny aux couleurs automnales (novembre 2012), place à une non moins traditionnelle manifestation annuelle, Couleurs d’Afrique.
Un rendez-vous avec la culture africaine aux couleurs du printemps, au centre Brenot de Grigny, le 23 mars 2013, à partir de 13h.

Au programme :
– 13h : stage danse.
– 15h : film ( entrée libre)
– 17h : contes et légendes ( entrée libre)
– 19h : Repas.
– 21h : Concert.
Et, de 14h30 à 19h30, petit marché africain.

Inscriptions, réservations :
– Danse ( sur réservation) : 06 73 44 26 22 ou 04 78 02 87 39
– Repas ( sur réservation) : 04 78 02 87 39 ou 06 22 57 55 53

Le cours de danse africaine :
Animé par le chorégraphe Seydou Boule. Né au Burkina Faso,
il a débuté très tôt la danse traditionnelle et s’est ouvert, par la
suite, à la danse contemporaine. Formé dans plusieurs ballets
(Ballet National du Mali et du Ghana), il possède la technique
de danse particulière aux grands danseurs, un style très per-
sonnel inspiré d’apprentissages divers et nourri de la culture
féconde de l’Afrique de l’Ouest.

Le film :
« Le mandat », du cinéaste sénégalais Sembène Ousmane.
1968. Polygame et père de famille nombreuse, Ibrahima
Dieng mène une dure et triste vie aux côtés de ses deux
épouses. Au chômage et victime des effets pervers
engendrés par l’indépendance, il a appris, avec le temps,
à accepter sa condition matérielle. Néanmoins, sa vie
bascule le jour où il reçoit un providentiel mandat de
25.000 FCFA. La nouvelle se propage dans le quartier et
chacun voit en ce pécule le remède et la solution miracles
à leur triste existence ainsi qu’à leurs maux quotidiens.

  Le repas africain :
Confectionné par le groupe « Almara ».
Apéritif, couscous, pâtisserie orientale et thé à la menthe.

Le concert :
Par le groupe Jahkasa, fondé par le musicien burkinabé Karim Sanou.
Musique reggae et mandingue.
Libre participation aux frais.

  Le spectacle « Contes et légendes » :
Twa fwa bel kont (3 fois un beau conte) crée par Joël Toussaint et Yannick Louis. Des histoires d’animaux remplies d’images, de métaphores et de valeurs humanistes comme le respect, la solidarité et l’harmonie.
Ce spectacle s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants (durée : 1h15).
Bonus :
Les 2 acteurs se produiront à la médiathèque à 11h30 pour une intervention impromptue !

  Le petit marché africain :
– Livres
– Produits du commerce équitable
– Produits cosmétiques à base de karité,
– Artisanat du Sahel, du burkina (batiks, bronzes, bijoux…)
– Exposition de masques africains, confectionnés par les enfants du centre de loisirs.

Tarifs :
Adultes : repas 12 € / concert 8 € / repas + concert 17 € (réduction : étudiants, chômeurs).
Enfants : repas 9 € / concert 6 € / repas + concert 13 €.
Cours de danse : 16 € (sur réservation) Tél. 06 73 44 26 22
Repas : réservations jusqu’au 17 mars Tél. 04 78 02 87 39 – 06 22 57 55 53 – 06 73 44 26 22.
Tickets repas à retirer le jour même, avant 19h.

                                 **************
C’est en 1999 et 2000 que Grigny et Koupela, se sont jumelées dans le cadre de la coopération décentralisée. Mais le début de ces relations franco-burkinabé remonte à 1986 lorsque le collège Émile Malfroy a entamé un échange avec le lycée Kourita de Koupela.
Né en 1997, le Comité de jumelage regroupe des élus, des représentants d’associations et d’écoles et des citoyens intéressés par la solidarité internationale.

Les objectifs du Comité :
– aider au développement de Koupela,
– faire reculer les préjugés en montrant les différents aspects d’une civilisation riche et les talents de ses habitants,
– impliquer les écoles et le collège,
– ouvrir le Comité aux jeunes, aux associations, aux citoyens qui le désirent.
Le Comité reçoit de la ville de Grigny une subvention annuelle, intégralement utilisée pour les projets de développement. Pour trouver d’autres sources de financement, le Comité organise tous les ans : le Salon des Vins & de l’étiquette (dernier week-end de novembre), recherche de sponsors… et participe au cross de la solidarité avec le collège Émile malfroy.

Les réalisations :
– envoi d’une ambulance, chantier jeunes de reboisement, construction d’une école primaire (6 classes), développement des TIC en liaison avec la m@ison de Grigny
– rénovation de l’abattoir municipal
– construction : 20 boutiques au marché central et 3 cantines scolaires (au gaz pour économiser le bois de chauffe), gratuites et financées à l’aide des parrains
– extension du lycée (8 classes)
– achat de 2 tracteurs et d’1 camion pour les services techniques de Koupela (ramassage ordures ménagères, travaux) et soutien aux projets « Sports jeunes » et association Wum taaba…
– construction d’un collège, ouvert en septembre 2012.
***************
Comité de Jumelage Grigny-Koupela – Hôtel de ville – 3 av. Jean Estragnat 69520 GRIGNY
Mail : grignykoupela@laposte.net
www.portailsolidarites.fr – www.mairie-grigny69.fr/jumelages/Grigny-Koupela
Contacts :
André Fabre, tél. 04 78 07 28 90 – Mélanie Lapalus, tél. 06 73 44 26 22
Parrainages Cantines : Geneviève Gonzato, tél. 04 78 46 24 20

 

 

Publié dans 2.Couleurs d'Afrique | Laisser un commentaire

Samedi 9 février 2013 : fête à Liguidi pour l’inauguration du collège.

Les deux bâtiments abritant les 4 salles de classe.

Ce jour là, en fin de matinée une foule importante et variée se presse sur le vaste terrain du CEG (collège d’enseignement général) de Liguidi Malguem. Ce nouvel  établissement a accueilli les 114 élèves de sixième dès le début octobre mais la cérémonie officielle d’inauguration, en présence de la délégation de Grigny, se déroule en cette chaude matinée de février.

Les jeunes ont sagement assisté à la cérémonie en plein soleil.

Ce que l’on voit d’abord c’est le groupe en uniforme beige des enfants, certains agitant des drapeaux burkinabés ou français. Et puis à l’ombre d’un karité, les adultes, représentants de la municipalité de Koupéla, autorités coutumières, administration, parents d’élèves… et les énormes baffles de la sono qui donnera quelques soucis !

Les présentations et discours sont entrecoupés de danses, sketchs : les acteurs, griots, danseurs de la troupe de Raphaël Zougmoré (conseiller municipal) nous ont bien divertis ;

Les acteurs d’un sketch sur l’importance de l’école.

nous n’avons pas compris tous les détails de la petite pièce qu’ils nous ont interprétée en Moré (langue des Mossis, ethnie majoritaire de la région) mais les spectateurs ont bien rit des déboires de ce père qui ne voulait pas mettre ses enfants à l’école.

Un danseur d’une grande dextérité.

Un danseur  a fait la démonstration de sa dextérité et de son agilité dans une chorégraphie moderne et la tradition a été apportée par un groupe de danseurs de Warba, danse traditionnelle du pays Mossi, où elle est très prisée, des troupes pouvant s’affronter pendant toute la nuit au grand plaisir des spectateurs.

les danseurs de Warba, danse traditionnelle du pays mossi.

Les discours ont rappelé que cet établissement a été financé à part égale par la municipalité de Koupéla et le comité de jumelage de Grigny, qu’il a permis de scolariser 114 jeunes venant de 12 villages dont une majorité de filles. Les parents d’élèves ont joint leurs remerciements à ceux des autorités coutumières et puis on s’est déplacé vers un bâtiment pour couper le ruban symbolique, ici une bande de tissage traditionnel en coton.

Coupure du ruban symbolique.

Les enfants se sont installés dans la salle qu’ils occupent habituellement : 114 élèves, c’est impressionnant ; il aurait été difficile d’en mettre plus ; et à trois par table, il ne doit pas être facile d’écrire.

On ne voit pas les 114 !

Les professeurs viennent des lycées de Koupéla (15 km) sur des heures supplémentaires. Il manque un prof. de sport, le vestiaire qui devait permettre aux filles de se changer sans problème au lieu d’investir les latrines ou de se réfugier derrière un buisson ne servira pas cette année.

Emploi du temps

Pour le moment il n’y a ni eau, ni électricité : les enfants apportent donc leur boisson et aussi de quoi arroser un arbre : en effet en septembre, le comité communal de jumelage de Koupéla a pris l’initiative de faire des plantations et un arbre a été attribué à chaque élève qui doit en prendre soin. Ce problème devrait se résoudre assez vite car la Mairie de Koupéla a inscrit un forage au budget 2013. Par contre il faudra certainement attendre plus longtemps pour que les différents bâtiments puissent être éclairés car si toute l’installation est faite dans les locaux, il manque le branchement à la ligne et c’est une opération coûteuse. Le ministre de l’énergie qui est comme l’on dit « un fils de Koupéla » pourra peut-être faire quelques chose.

Après toutes les visites et les photos, les jeunes ont été invités à manger un plat de riz offert par le comité de jumelage de Koupéla, avant de regagner à pied ou en vélo leur village.

Là non plus on ne voit pas les 114 !

Ces enfants ne sont certes pas dans des conditions faciles pour étudier, mais ils peuvent quand même poursuivre leurs études et nous souhaitons à tous de réussir.

Bernadette Borel, membre de la délégation.

Publié dans 2.Education, Réalisations | Laisser un commentaire

Contre les ordures à Koupéla : la Mairie et les balayeuses de Wum Taaba

Sur la rue centrale, 2 femmes de Wum Taaba avec leur charrette.

Ce sont elles qui sont en haut de la page, sur le bandeau, posant fièrement avec leur balai fin 2007. On n’en voit qu’une petite partie car elles dépassaient alors la centaine ; il en reste aujourd’hui une soixantaine qui nettoie environ 4 jours par semaine le site du marché, la gare routière, la cour de l’hôpital et celle de la mairie, une partie de la rue centrale. Dès 4 heures du matin, elles sont au travail et après leur passage ces lieux sont vraiment propres. Elles passent aussi chez les particuliers collecter les ordures ménagères pour 500FCFA (0,76€) par mois pour 4 passages.

La Mairie de Koupéla, consciente du problème que posent les déchets, les a appuyées, leur procurant des charrettes et des ânes ; aujourd’hui elle verse à l’association 600 000FCFA par an soit 10 000FCFA (environ 15€) par femme.

Une rue adjacente de Koupéla

Pendant l’été 2009 de jeunes grignerots en séjour à Koupéla, en coopération avec des koupéliens installent des poubelles dans des lieux publics et essayent de faire un peu de sensibilisation. La Municipalité poursuit la réflexion et demande le soutien du comité de jumelage Grigny-Koupéla. Au cours de l’année 2011 seront financés l’achat d’un tracteur pour le transport des détritus, de matériel pour les balayeuses : balais mais aussi pelles, rateaux, gants, bottes, masques, 3 ânes nommés Robert et André, en février le troisième s’est retrouvé baptisé Jean !  une formation aux risques de ce métier a concerné  30 femmes , et les membres du bureau ont été perfectionnés dans le fonctionnement d’une association. Pour sa part la Mairie a embauché un chauffeur mécanicien pour le tracteur, créant ainsi un emploi pérenne. Elle poursuit ses efforts et crée à 8 km du centre une décharge clôturée qui est opérationnelle depuis le début de 2013.

Le tracteur qui transporte les ordures à la décharge à 8 km.

La gestion des ordures est un problème complexe, on le voit chez nous, alors imaginez en Afrique. A Koupéla, la réflexion et l’action ont commencé, c’est loin d’être le cas dans de nombreuses communes. Les problèmes à régler sont donc nombreux et importants:

  • Très peu de citoyens ont compris qu’ils étaient concernés par la question et devaient participer en ne jetant pas dans la rue ce qui les encombre : les cours sont propres mais la rue n’est à personne …. Ceux qui le peuvent, rechignent à payer leur contribution pour faire enlever leurs déchets et exigent qu’on leur fournisse une poubelle. Il y a une énorme campagne de sensibilisation à mener et renouveler par tous les canaux disponibles : radios, associations, écoles, etc …
  • La décharge est en pleine campagne, dans un lieu encore préservé de plastiques mais pas pour longtemps, à la première tornade, les champs plantés de karités qui l’entourent seront contaminés. Il faudrait pouvoir trier et recycler mais la filière est embryonnaire au niveau de la capitale, inexistante ailleurs et très peu rentable.

    La décharge en pleine campagne à Zaogo

  • Les balayeuses de Wum Taaba travaillent pour presque rien : en plus de la participation municipale, elles arrivent les mois fastes à attribuer à chacune 1 500FCFA (un peu plus de 2€) provenant des cotisations des quelques habitants abonnés au ramassage de leurs ordures et des contributions difficilement consenties par les commerçants du marché et des boutiques qui l’entourent. Elles ont beaucoup de mal à mettre de côté l’argent pour le renouvellement du matériel et pour la nourriture des ânes. Elles risquent de se lasser d’exercer cette activité pénible mais oh combien importante.

Le comité de jumelage entend continuer à accompagner la ville de Koupéla dans sa réflexion et son action pour améliorer la gestion des déchets. Le plan triennal de coopération que nous souhaitons mettre en place, comprendra un volet assainissement qui concernera les latrines mais aussi ce problème des déchets.

Bernadette BOREL

Les femmes de l’association Wum Taaba à la fin du nettoyage du marché.

 

Publié dans 3.Environnement, Réalisations | Laisser un commentaire

Février 2013 : mission à Koupéla.

Nous devions partir à 7 mais vue la conjoncture internationale, notre groupe s’est réduit à deux couples : André Fabre, président du comité et son épouse Denise, Jean et Bernadette Borel.

Mardi 5 février, 19h30,  l’avion s’immobilise, le mot Ouagadougou clignote sur le toit de l’aéroport, à peine sur la passerelle la douceur de la nuit et l’âcreté de la pollution nous saisissent ; nous sommes bien au Burkina. Formalités fastidieuses de toute arrivée, récupération des bagages et nous voici sur le trottoir. Le comité d’accueil nous entoure, « bonne arrivée », accolades, sourires, présentations réciproques… Il y a là Mathias, facilitateur et ami, Léonard et Irène du comité, Augustin le chauffeur de la mairie de Koupéla et les connaissances, Julie, Barsa, Bernard ; j’espère que je n’oublie personne.

Mercredi, nous séjournons à Ouaga, rendez-vous à l’ambassade où les contrôles sont plus sévères que d’habitude à cause de la situation au Mali. Nous nous renseignons sur les possibilités d’aides pour Koupéla et l’appel à projets.

Une partie du comité d’accueil.

Jeudi, c’est le départ pour Koupéla. Denise dont c’est le premier séjour, découvre la campagne burkinabé, la savane, les troupeaux de bovins près des mares, les moutons qui traversent la route de façon intempestive, les villages traditionnels aux cases rondes couvertes de paille qui laissent de plus en plus souvent la place aux bâtiments rectangulaires aux toits de tôles. A l’entrée de Koupéla, un attroupement conséquent : Simplice Dambré, le maire, des membres du comité, des enfants des écoles dont une délégation du collège de Liguidi, les femmes de l’association de Wum Taaba, avec leur balai, des danseurs, des jeunes sportifs… des drapeaux, des tambours ; émotion, on s’embrasse, on serre des mains, le maire remet les clés de la ville à André. Et puis nous nous installons dans la grande maison qui a accueilli plusieurs fois des délégations.

Les femmes de l’association Wum Taaba et les ânes André et Robert.

Nous aurons plusieurs séances de travail à la mairie pour faire avec l’aide de Mathias Bazié le canevas du projet « eau et assainissement » : forages, mise en place d’un service l’eau, renforcement des capacités des élus, des techniciens de maintenance, formation des associations d’usagers de l’eau, des hygiénistes chargés de sensibiliser la population dans les quartiers et les villages, à l’utilisation de l’eau, à l’hygiène, à éviter le gaspillage… construction de latrines publiques et familiales, renforcement de l’action ramassage des ordures, tri, stockage.

 

La toute nouvelle décharge de Koupéla, installée à 8km de la ville.

Le volet numérique a aussi été abordé, avec la mise en place d’un centre de formation numérique associé à un site d’accès à internet encadré par des éducateurs et la promotion du serveur solidaire.

Enfin, la municipalité et le comité de Koupéla ont souhaité une action « valorisation du patrimoine » qui pourrait déboucher sur la création de troupes théâtrale et de danse ce qui entre dans les thèmes retenus par l’appel à projets du Ministère des Affaires Etrangères.

Exutoire d’un forage à Zorgho : abreuvoir, bassin de décantation et puisard.

Nous avons rencontré le maire et le service de l’eau de la ville voisine de Zorgho, bénéficiaire d’un gros projet « eau et assainissement » de collectivités françaises et qui est un exemple concret de ce que l’on peut faire.

Autre rencontre sympathique et émouvante, le groupement de femmes du village de Naftenga en attente d’un forage pour débuter une activité de cultures maraichères arrosées au goutte à goutte. Elles espèrent ainsi améliorer l’alimentation de leur famille et dégager quelques ressources pour payer la cotisation scolaire, les soins de santé, les vêtements … de leurs enfants.

Quelques femmes de Naftenga.

Nous avons aussi participé à l’inauguration du collège de Liguidi Malguem et iI y a eu beaucoup d’autres rencontres organisées ou fortuites, des découvertes proposées par nos amis du comité de Koupéla. Ce sera évoqué dans d’autres articles.

Pour terminer, la délégation remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette mission 2013. Les citer tous serait trop long, chacun se reconnaitra. Et maintenant nous devons tous nous mettre au travail pour concrétiser nos projets.

Bernadette Borel

Séance de travail à la mairie. Au centre, le Maire puis Léonard Zoungrana, président du CCJK et Lazare Tougma.

 

Publié dans Actualité | Laisser un commentaire

Protégé : ASSEMBLEE GENERALE 2013

Cette publication est protégée par un mot de passe. Pour la voir, veuillez saisir votre mot de passe ci-dessous :

Publié dans 1.Comptes-rendus (Bureau, CA, AG) | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.

problème d’essence à Koupéla

La région de Koupéla a connu des problème de ravitaillement d’essence. si cela vous intéresse voir sur le faso.net

Publié dans Actualité | Laisser un commentaire

12 – 12 – 2012 : Au théâtre ce soir à Grigny.

le mercredi 12 décembre 2012, la compagnie Répliques est revenue jouer au profit du Comité de jumelage, salle Brenot à Grigny. Dès 19h, une grosse dizaine de personnes sont déjà là, discutent au bar ou dînent légèrement : une équipe emmenée par Annie Jéquier avait préparé des assiettes garnies qui ont été très appréciées. Il y a là au milieu de Grignerots des amis venus des communes voisines, des lyonnais et une délégation du comité de jumelage Limonest-Boura venue en pas tout à fait voisine.

A 20h30, plus de 90 personnes sont installées, le spectacle peut commencer. Toute la pièce en un acte « Edouard et Agrippine » se déroule dans un lit… un couple, d’un âge, dans un appartement très mal insonorisé. C’est sûr, le bébé qui était réellement dans la salle était plus sage que ce qu’on entendait sur la scène. Avec un humour très grinçant, entrecroisant faits divers et citations philosophiques fumeuses, René de Obaldia, doyen de l’Académie Française, décrit de façon féroce un vieux couple qui n’a plus rien à partager si ce n’est ce lit où les deux époux lisent avant de dormir… et sa haine .

Entracte, il faut changer le décor ; saut en arrière jusqu’au début du 19ème siècle. Sacha Guitry (1885-1957), de son vrai prénom Alexandre, comme son parrain le Tsar Alexandre III, tourne autour du » mot de Cambronne »; ce mot c’est la bonne qui le lâchera en même temps que les tasses qu’elle dessert.

Après le spectacle, les comédiens et les membres du comité ont partagé un mâchon préparé par les bénévoles de l’association Grigny-Koupéla et ont échangé : Impressions sur le spectacle : les Grignerots sont de bons spectateurs, ils applaudissent bien … Actions du comité à Koupéla …Les spectateurs  Projets : et si monsieur Brouat et la compagnie « Répliques » revenaient l’année prochaine ?

Les bénéfices des entrées et du bar permettront de financer une partie du projet eau et assainissement à Koupéla ; mais de cela on reparlera.

Bernadette Borel

Publié dans 3.Autres manifestations | Marqué avec | Laisser un commentaire