Février 2013 : mission à Koupéla.

Nous devions partir à 7 mais vue la conjoncture internationale, notre groupe s’est réduit à deux couples : André Fabre, président du comité et son épouse Denise, Jean et Bernadette Borel.

Mardi 5 février, 19h30,  l’avion s’immobilise, le mot Ouagadougou clignote sur le toit de l’aéroport, à peine sur la passerelle la douceur de la nuit et l’âcreté de la pollution nous saisissent ; nous sommes bien au Burkina. Formalités fastidieuses de toute arrivée, récupération des bagages et nous voici sur le trottoir. Le comité d’accueil nous entoure, « bonne arrivée », accolades, sourires, présentations réciproques… Il y a là Mathias, facilitateur et ami, Léonard et Irène du comité, Augustin le chauffeur de la mairie de Koupéla et les connaissances, Julie, Barsa, Bernard ; j’espère que je n’oublie personne.

Mercredi, nous séjournons à Ouaga, rendez-vous à l’ambassade où les contrôles sont plus sévères que d’habitude à cause de la situation au Mali. Nous nous renseignons sur les possibilités d’aides pour Koupéla et l’appel à projets.

Une partie du comité d’accueil.

Jeudi, c’est le départ pour Koupéla. Denise dont c’est le premier séjour, découvre la campagne burkinabé, la savane, les troupeaux de bovins près des mares, les moutons qui traversent la route de façon intempestive, les villages traditionnels aux cases rondes couvertes de paille qui laissent de plus en plus souvent la place aux bâtiments rectangulaires aux toits de tôles. A l’entrée de Koupéla, un attroupement conséquent : Simplice Dambré, le maire, des membres du comité, des enfants des écoles dont une délégation du collège de Liguidi, les femmes de l’association de Wum Taaba, avec leur balai, des danseurs, des jeunes sportifs… des drapeaux, des tambours ; émotion, on s’embrasse, on serre des mains, le maire remet les clés de la ville à André. Et puis nous nous installons dans la grande maison qui a accueilli plusieurs fois des délégations.

Les femmes de l’association Wum Taaba et les ânes André et Robert.

Nous aurons plusieurs séances de travail à la mairie pour faire avec l’aide de Mathias Bazié le canevas du projet « eau et assainissement » : forages, mise en place d’un service l’eau, renforcement des capacités des élus, des techniciens de maintenance, formation des associations d’usagers de l’eau, des hygiénistes chargés de sensibiliser la population dans les quartiers et les villages, à l’utilisation de l’eau, à l’hygiène, à éviter le gaspillage… construction de latrines publiques et familiales, renforcement de l’action ramassage des ordures, tri, stockage.

 

La toute nouvelle décharge de Koupéla, installée à 8km de la ville.

Le volet numérique a aussi été abordé, avec la mise en place d’un centre de formation numérique associé à un site d’accès à internet encadré par des éducateurs et la promotion du serveur solidaire.

Enfin, la municipalité et le comité de Koupéla ont souhaité une action « valorisation du patrimoine » qui pourrait déboucher sur la création de troupes théâtrale et de danse ce qui entre dans les thèmes retenus par l’appel à projets du Ministère des Affaires Etrangères.

Exutoire d’un forage à Zorgho : abreuvoir, bassin de décantation et puisard.

Nous avons rencontré le maire et le service de l’eau de la ville voisine de Zorgho, bénéficiaire d’un gros projet « eau et assainissement » de collectivités françaises et qui est un exemple concret de ce que l’on peut faire.

Autre rencontre sympathique et émouvante, le groupement de femmes du village de Naftenga en attente d’un forage pour débuter une activité de cultures maraichères arrosées au goutte à goutte. Elles espèrent ainsi améliorer l’alimentation de leur famille et dégager quelques ressources pour payer la cotisation scolaire, les soins de santé, les vêtements … de leurs enfants.

Quelques femmes de Naftenga.

Nous avons aussi participé à l’inauguration du collège de Liguidi Malguem et iI y a eu beaucoup d’autres rencontres organisées ou fortuites, des découvertes proposées par nos amis du comité de Koupéla. Ce sera évoqué dans d’autres articles.

Pour terminer, la délégation remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette mission 2013. Les citer tous serait trop long, chacun se reconnaitra. Et maintenant nous devons tous nous mettre au travail pour concrétiser nos projets.

Bernadette Borel

Séance de travail à la mairie. Au centre, le Maire puis Léonard Zoungrana, président du CCJK et Lazare Tougma.

 

Ce contenu a été publié dans Actualité. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *