Retour de Koupéla

La délégation du comité de jumelage composée de Mélanie Lapalus, Isabelle Messalta, Jean et Bernadette Borel est rentrée du Burkina le 17 février après 2 semaines de séjour dont 10 jours à Koupéla. Elle était principalement chargée de faire le point avant le démarrage du projet « Eau et assainissement » rendu possible grâce à la subvention obtenue du Fond Eau du Grand Lyon et de la fondation Véolia.

Séance de travail dans la salle du conseil municipal de Koupéla

Séance de travail dans la salle du conseil municipal de Koupéla

Au cours de plusieurs séances de travail avec le maire de Koupéla, Simplice Dambré, le Secrétaire Général de la mairie de Koupéla, d’autres élus et de représentants du comité communal de jumelage, animées par Mathias Bazié de l’association Acacia, nous avons défini ensemble les modalités de la mise en place du service de l’eau de la commune, ses missions, les localisations des installations, forages et blocs latrines….

Nous avons pu visiter les villages et rencontrer les populations concernées par les nouveaux points d’eau ou les ouvrages d’assainissement.

Ancien forage du village de Tiniwako. A 11h du matin, il y a encore beaucoup de bidons à remplir.

Ancien forage du village de Tiniwako. A 11h du matin, il y a encore beaucoup de bidons à remplir.

Ainsi dans le village de Tiniwako situé à une grosse dizaine de kilomètres de la ville de Koupéla et que l’on atteint par de méchantes pistes bien ravinées, les femmes nous ont raconté les longues attentes qu’elles doivent endurer car la population est trop importante pour un seul point d’eau (800 personnes) ; lors de notre passage à 11h, celle dont c’était enfin le tour, attendait depuis 4h du matin ! Dans le village voisin de Kamsoamghin, un quartier de 460 personnes n’est alimenté en eau que par le forage de l’école située à un bon kilomètre. Les instituteurs ne souhaitent pas que les femmes viennent pendant les heures de cours car cela distrait les enfants. Il faut donc se débrouiller pour avoir rempli ses bidons avant 7h, entre midi et 15h ou alors en soirée après 17h. Dans ces deux villages, un nouveau forage ne règlera pas tous les problèmes mais allègera quand même la corvée d’eau qui revient exclusivement aux femmes et aux enfants.

Kamsoamghin : la population du quartier, vient à notre rencontre précédée par les enfants.

Kamsoamghin : la population du quartier, vient à notre rencontre précédée par les enfants.

Une femme du village présente au chef du quartier la calebasse contenant "l'eau de bienvenue" qui va circuler

Une femme du village présente au chef du quartier la calebasse contenant « l’eau de bienvenue » qui va circuler

En ce qui concerne les latrines, nous nous sommes rendus, accompagnés du maire et de membres du comité dans le village de Boangtenga (le village de l’âne). Là se tient tous les 3 jours un marché fréquenté par des centaines personnes venant des villages environnants or il n’y a aucune latrine publique. La construction d’un bloc est donc très important, nous ont dit les responsables du village (conseillers municipaux et chef traditionnel), non seulement pour les usagers du marché mais aussi pour les habitants de ce quartier qui dans leur majorité n’ont pas de latrines familiales et pourront donc les utiliser moyennant une petite redevance.

4 autres blocs de latrines seront construits dans des écoles soit pour remplacer des constructions anciennes menacées d’effondrement, soit pour compléter des installations insuffisantes : nous avons calculé qu’à l’école sud équipée de 8 cabines neuves pour 800 élèves, chaque enfant dispose de 18 secondes pour aller aux toilettes pendant la récréation !

Nous avons aussi pu faire le point sur le fonctionnement des 3 cantines que nous finançons grâce aux parrainages, avec les directeurs d’école : pas de problème particulier. Enseignants et parents nous ont redit leur satisfaction : des enfants au ventre plein les jours d’école, c’est un atout y compris pour les résultats scolaires.

Les enfants de l'école de Pog Nini (secteur 5), viennent chercher les uns après les autres leur plat rempli ce jour de riz aux haricots.

Les enfants de l’école de Pog Nini (secteur 5), viennent chercher les uns après les autres leur plat rempli ce jour de riz aux haricots.

Bernadette BOREL

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