Article de la page Facebook de la mairie de Koupela
Source: lefaso.net
La ville de Koupéla est désignée 3e commune urbaine du Concours d’excellence pour la gouvernance locale (COPEGOL). Son maire, Harouna Tirogo, lui, est désigné meilleur administrateur en matière de développement local selon le prix africain du développement (PADEV)
La commune de Koupela est située à 140 Km de Ouagadougou dans la région du Centre-Est. Harouna Tirogo est le premier responsable de la commune. Il occupe ce poste depuis le décès de l’ancien maire Simplice Dambré en 2017.
Sous la bannière du MPP, parti au pouvoir, Harouna Tirogo a d’abord été le 1er adjoint au maire, Simplice Dambré. M. Tirogo parle toujours de son prédécesseur avec déférence. Il ne le considère d’ailleurs pas comme un camarade politique, mais comme son frère. Pour lui l’ex maire fut « un grand serviteur », « un fidèle collaborateur ». Son décès a été « un choc ». A l’entendre, Simplice Dambré a été pour lui ce que la racine est pour l’arbre.
Après 3 ans de gestion, le maire de Koupela pense que son Conseil municipal a fait un grand travail. Dans le plan communal de développement, le Conseil municipal a réalisé 28 salles de classes dans les villages de Ligdmalgem, Nayamtenga, Toulgou et Bouangtenga. Un Conseil qui a aussi offert 390 tables-bancs aux établissements scolaires de la commune.
Jeune maire, Harouna Tirogo dit n’avoir pas oublié les jeunes de sa commune avec de nombreux projets en leur faveur et d’autres en cours de réalisations. Au regard des grandes actions réalisées, le Concours d’excellence pour la gouvernance locale, COPEGOL a identifié en 2018, Koupela 3e sur 49 communes. Le Prix africain de développement, PADEV 2020, a porté son choix sur Harouna Tirago comme meilleur administrateur en matière de développement local dans l’espace CEDEAO.
Des difficultés
Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. La foulée des lotissements est au cœur de la gestion communale C’est l’une des difficultés de la commune. Le maire se dit inquiet par rapport à la loi sur le foncier qui dit que la terre appartient aux collectivités, l’Etat et aux propriétaires terriens. Pour lui, cette loi est un frein au lotissement. Elle limite les forces des collectivités territoriales, regrette le maire Tirogo.
La question de l’hygiène et de l’assainissement est une autre préoccupation de la commune. C’est une « priorité » pour la ville de Koupéla, reconnait le maire. Mais la plus grosse difficulté est liée aux ressources budgétaires. Harouna Tirogo invite la population de sa commune à la mobilisation. Les partenaires et ONG qui peuvent les accompagner dans ce domaine sont les bienvenus, indique l’édile de la commune.
Concernant processus de décentralisation, le transfert de compétence et de ressources, Harouna Tirogo pense qu’il y a des compétences mais il y a une absence de ressources. Comme pour ne pas arranger les choses, il y a le « conflit de leadership entre la préfecture et les collectivités » qui vient se greffer aux problèmes qui existent déjà. « Il y a une confusion totale ». Dans le domaine précis du sport, de la santé, de l’éducation, les affectations des agents sont confiées au préfet pendant que le comité villageois de développement accompagne ces mêmes agents affectés. L’état de la décentralisation n’est pas au beau fixe.
Harouna Tirogo appelle à l’union sacrée des fils et fille de sa commune et sollicite l’accompagnement des uns et des autres pour la bonne marche de la commune de Koupela.
Gérard BEOGO
Collaborateur
Centre Naaba Zanré : Une bien belle expérience à Koupela
Notre ami et cher président du comité local de jumelage de Koupela, Léonard Zoungrana, est à l’origine d’une expérience agricole bien intéressante. Il nous a semblé utile de la porter à la connaissance de tous.
Léonard nous explique :
« La création du CENAZA(Centre Naaba Zanré) est une initiative personnelle soutenue par la famille et toutes les bonnes volontés qui se reconnaissent à travers ce chef de Koupela (décédé 1973) et qui fut notre grand père. Il se nommait Zoungrana Albert Tilaado.
Cette illustre personne fut un grand homme, ayant eu l’amour du travail, surtout agricole et maraîcher. Il a travaillé beaucoup à reboiser les localités de Koupela avec des espèces locales et mêmes exotiques.
Beaucoup de français, pendant la période coloniale l’ont côtoyé, et même collaboré avec lui, appréciant son intelligence, son savoir-faire et sa probité. Ses bonnes relations ont même permis à mon propre père François Émile Albert(1933) de bénéficier d’un stage en agriculture en France et aussi à son frère aîné, Cyprien d’y poursuivre les études supérieures.
En hommage à notre grand père donc, notre famille a voulu à travers cette initiative, pérenniser ses œuvres et son nom. Déjà le chef coutumier actuel de Koupéla, Naaba Yemdé, s’est investi dans l’agriculture et est arrivé à mécaniser son travail dans une autre localité hors de la ville de Koupela.
Dans le projet de centre, beaucoup d’activités sont envisagées. Nous avons débuté avec des activités maraîchères. Un jardin de laitues, de concombres, de choux, d’haricots verts, de tomates, de piments… existe déjà.
Nous envisageons de créer un cadre de détente, d’élevage, de pisciculture….
C’est le début d’une aventure des hommes et des femmes qui attendent des soutiens divers pour la valorisation des acquis de cette personnalité.
Cette entreprise va sans doute créer des emplois dans le futur, chose qui va booster le développement local, nous osons croire! »
Une expérience à suivre donc sur laquelle nous reviendrons de temps en temps.